Les crues de 1910 – quel impact à Alfortville ?

Un siècle après les crues de 1910, tous les journaux y vont de leur scenario catastrophe. Alfortville était en première ligne il y a 100 ans. Ci-dessous la photo de la Mairie et de l’Eglise  pendant la crue de 1910. Retrouvez les cartes postales de diverses rues sur http://inondation1910.free.fr/94-alfortville-rues.php

Comment serons-nous protégés de la prochaine crue ?

Après les 4 bassins existants, un 5e grand aménagement, dit de la Bassée, à l’étude depuis 2001, devrait faire l’objet d’un débat public fin 2011 en vue d’une réalisation en 2014.

Il vise à réaménager sur 2 300 ha en Seine-et-Marne – entre Montereau-Fault-Yonne et Bray-sur-Seine –  une ancienne zone naturelle d’expansion de crues pour y stocker de manière temporaire 55 millions de m3 d’eau de la Seine, permettraient une baisse de niveau à Paris de 30 à 60 cm.
L’investissement requis pour réaliser l’ouvrage est de 500 M€, (pour 60 Kms de talus).

« S’il avait existé au XXe siècle, l’aménagement de la Bassée aurait été utilisé à 18 reprises et aurait évité trois milliards d’euros de dommages », peut-on lire. Des communes comme Ivry ou Alfortville seraient mises hors d’eau lors d’une crue type 1910 et la ligne C du RER serait protégée lors des crues dites trentennales et resterait vulnérable uniquement aux crues centennales.

Un colloque sur les risques d’inondations en Île-de-France se tiendra les 24 et 25 mars prochains.

Le Plan Actuel

A la direction régionale de l’environnement, les 25 agents du service « risque naturel Â» suivent en permanence le niveau des cours d’eau. Elle s’engage à fournir une estimation précise de la hauteur d’eau avec trois jours d’avance. Pour connaître la carte de vigilance des crues (les niveaux en temps réel), cliquez sur le lien :

http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/niveau3.php?idstation=717&idspc=7&typegraphe=h&AffProfondeur=72&AffRef=auto&AffPrevi=non&nbrstations=4&ong=2

A la RATP, 69 000 parpaings et 270 bétonnières sont stockés en banlieue pour ériger près de 500 ouvrages qui empêcheront les eaux de s’engouffrer dans le réseau. 1 300 personnes seront alors sur le pont.

Côté électrique, ERDF déclenche la mobilisation générale à 6,5 m. 330 000 clients seront touchés. Soit parce qu’en zone inondée (en surface ou en sous-sol), soit parce que leur alimentation devra être coupée. ERDF possède aussi des groupes électrogènes pour raccorder des secteurs prioritaires.

La police, les pompiers seront mobilisés. A partir de 5,5 mètres, l’armée déclenche le plan Neptune et 10 000 hommes sont mobilisables en renfort, pour réglementer la circulation, acheminer les vivres, l’eau potable, organiser les transports médicaux, l’évacuation des déchets et surveiller les bâtiments évacués, éviter les pillages…

Les relations Paris-banlieue : quand une partie des communes riveraines de la Seine comme Alfortville en amont, ou Gennevilliers en aval seront sous l’eau, les villes plus éloignées serviront de base arrière.

Roland D.



30/01/2010

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 102 autres membres