(Reportage de La Mère Michu, d’la rue d’à côté)

L’association nous avait invités à gouter le Beaujolais nouveau jeudi dernier : une heureuse initiative (dans une salle prêtée par la mairie, dites donc y s’est fendu, l’père Rouquet !).

J’ai pu leur parler de la saleté d’ma rue, où jamais les balayeuses ne passent (parce qu’il y a pas de café dans ma rue), de la place Allende qu’il faut pas traverser après vingt heures car c’est devenu dangereux, du meurtre qui a eu lieu le mois dernier, et des voitures mal garées à qui on ne dit rien.

J’suis contente de voir que j’suis pas seule à me plaindre, pas seule à vouloir que ça change, pas seule à me demander où passe l’argent de nos impôts s’il ne sert pas à ça. Mais si j’me plains, c’est que j’aime ma ville.

On doit avoir une nouvelle équipe pour la remettre sur le chemin d’une ville qui vit.

Avec mes petits moyens, j’les aiderai à passer le mot.

L’amère Michu (mais appelez moi Jeanine)