Là où il passe, l’herbe ne repousse pas … la faune non plus  !

Le débat a été houleux au Conseil municipal du 4 juin dernier, sur le sujet du désherbant total à haute rémanence, le PJT, qui serait utilisé par la Mairie d’Alfortville sur les bords de la Seine et de la Marne, alors que ce produit est hautement toxique pour les zones aquatiques !

Pour les chimistes : l’herbicide liquide appelé PJT (distribué par SID à Créteil), est à base de dichlorprop-p (sous forme de sel d’amine), glyphosate, MCPA (sous forme de sel d’amine).Détails de la formule, voir 

    

http://www.sid.tm.fr/catalogue/produitfds_pdf.php?fiche=D%C9SHERBANT+PJT.SID


Le distributeur est pourtant clair :

« RISQUES SPECIFIQUES : Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique. Contient du dichlorprop-p. Peut déclencher une réaction allergique Â».

Quand on lit les précautions de manipulation et de stockage, on ne peut s’empêcher de se demander si les agents techniques d’Alfortville les connaissent et les appliquent.


Certes, « l’eau distribuée à Alfortville (en 2007) était conforme aux valeurs limite réglementaires Â» selon la formule : 0,03µg/l pour une limite à 0,10 µg/l. Mais aujourd’hui ? Et est-ce une raison pour polluer sciemment ?

Soyons constructifs : Il y a des alternatives !

Le désherbage thermique est la meilleure: il est entièrement respectueux de l’environnement. Il consiste à provoquer un choc thermique pour faire éclater les cellules végétales des plantes sans les brûler. C’est l’application d’un phénomène que les jardiniers connaissent bien : le coup de chaleur. La canne de désherbage se compose d'un brûleur à flamme torche, d'une poignée avec robinet de réglage du débit et d'environ cinq mètres de tuyau. Il existe des systèmes à rayonnement infra rouge ou projection de vapeur .

Coût ? Personnel ? des arguments derrière lesquels se réfugie le Maire pour contredire ses propres engagements envers sa majorité.

Les Verts se sont plaints de non-prise en compte des préoccupations environnementales défendues par leur groupe (d’où le clash du Conseil Municipal - lien). Ils sont immédiatement accusés de « â€¦ dire n’importe quoi Â». Quelle agressivité !

Voilà comment la majorité vole en éclats, sur un thème qui devrait pourtant faire l’unanimité.


Roland D.



10/06/2009

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