La Mairie a enfin pris les SDF en charge, à grand renfort de publicité
Le Parisien du 9 janvier 2009 faisait état de l’ouverture par la Mairie d’Alfortville du Gymnase Toulon pour accueillir provisoirement les SDF en cette période de grand froid.
Bien ! Notre pétition de l’automne a donc finalement porté ses fruits sur les deux volets : le sécuritaire, puis le social !!
Mais il est toujours aussi étonnant de voir comment notre municipalité s’accommode de ses droits et devoirs, selon l’image qu’elle veut donner à l’instant « t », et ce sans aucun état d’âme.
Lors de l’occupation sauvage du marché Carnot par des SDF l’été dernier, il a fallu l’action de notre association Avenir Alfortville auprès du Préfet du Val de Marne, pour que Monsieur Rouquet daigne faire libérer et sécuriser les lieux.
Pourtant, l’occupation posait aux riverains depuis des semaines un souci de sécurité, sanitaire, et de pollution sonore. Mais à ce moment là , les recours du voisinage se voyaient opposer un refus : « la gestion des SDF n’incombait pas à la Mairie ».
Alors que, rappelons-le, le Maire est le premier magistrat de la Ville et le chef de la police ! Le préfet a d’ailleurs bien su le lui rappeler dans sa réponse à notre pétition.
Aujourd’hui, Paris ayant donné l’exemple, l’ouverture d’un gymnase aux SDF pendant la période de grand froid pouvait servir l’image du Maire, et son soit disant « art de vivre ensemble », qui ne trouvait jusque là aucune action concrète dans la vie de tous les jours.
D’où une annonce à grand renfort de presse régionale, à l’opposé de l’humilité dans laquelle les vrais humanitaires (comme l’Abbé Pierre) auraient agi. A Alfortville, on publie sur sa propre générosité et le soin qu’on prend (NDLR : ponctuellement) de ses administrés.
Il est amusant de voir aussi que du coup, la Mairie reconnait donc être en charge de mettre nos SDF au chaud ! J’en suis contente pour eux.
Monsieur le Maire, quand cesserez-vous de manipuler l’opinion publique sans vergogne ? Vous ne pouvez pas utiliser la Loi ou pas, selon qu’elle arrange votre plan de communication.
Les alfortvillais attendent de vous autant de célérité pour prendre à cœur leur bien-être qu’à organiser votre publicité personnelle dans les medias. Mais peut-être avez-vous une nouvelle campagne électorale à préparer ?
V. G.