Compte-rendu du Conseil Municipal du 12 Février 2009
(le second en 8 jours)
Trois points principaux étaient à l'ordre du jour.
1) Le débat d'orientation budgétaire : Alfortville, un art de plomber le budget ensemble !
D'après le rapporteur, l'augmentation des dépenses de fonctionnement, qui passe de 20 millions d'euros (réellement dépensés en 2008) à 21,5 millions d'euros, s'explique avec fatalisme par des facteurs externes à la Ville comme l'augmentation du point d'indice de rémunération des fonctionnaires.
De nombreux élus interviennent. Lucien PAMBOU (UMP) estime que, face à la crise, Alfortville doit participer à l'effort financier de l'Etat. Marc LE HEN (Confluence) dénonce la logique de la municipalité, qui augmente les impôts locaux pour les ajuster aux dépenses, au lieu de réduire les dépenses. D'autres réclament une meilleure lisibilité des subventions attribuées aux associations.
Le Maire conclut en s'en prenant à la suppression envisagée de la taxe professionnelle, et émet des réserves face à la proposition des Verts de mutualiser les services de
Notre commentaire : l'illogisme du budget d'Alfortville qui fixe d'abord les augmentations de dépenses, puis en déduit le montant des impôts locaux nécessaire pour combler le trou est aberrant et irresponsable. La suppression envisagée de la taxe professionnelle encore à l'étude, ne doit pas être désignée comme future coupable de la mauvaise gestion actuelle des dépenses. Même si c'est un facteur de stress supplémentaire, c'est le prétexte pour éluder l'augmentation délibérée des impôts locaux, preuve d'une gestion peu rigoureuse des deniers publics des années passées.
Le Plan Local d'Urbanisme est adopté dans l'indifférence par la majorité. L'opposition dénonce de nombreux aspects du PLU :
- l'absence de réelle concertation avec la population, qui s'est résumée à 3 réunions où le Maire a monologué pendant 1h30
- l'absence de planification des équipements publics à construire, pour faire face à l'augmentation de population
- la non-conformité du PLU avec la convention de renouvellement urbain : à peine adopté, le PLU devra être révisé.
Notre commentaire : il est aberrant d'adopter un plan dont on a déjà invalidé les bases avant même son adoption. C'est un message de cacophonie, de perte de temps et d'énergie, et un manque de respect pour les membres du Conseil Municipal. On notera aussi les nombreuses erreurs de désignations de lots (immeubles désignés comme pavillons pour cacher la volonté d'éradiquer ces pavillons et la verdure qui va avec, au profit du béton et des taxes d'habitations).
3) L'autorisation de signer le marché de travaux de la piscine : un budget qui flambe
Le Conseil Municipal autorise le Maire à signer le marché de travaux pour la piscine pour un montant de 12 500 000 € TTC, non compris le lot « carrelage », toujours en cours de négociations. Le Centre aquatique comportera notamment un hammam, un sauna, un toboggan. Alfortville Confluence souligne qu'une piscine « de base » aurait largement suffi aux besoins de
Le Maire maintient son annonce des début de travaux fin mars et confie qu'elle sera opérationnelle dans 18 mois. D'après lui, le coût de fonctionnement de cette piscine serait « moins cher » que la précédente., grâce à une meilleure isolation et à la fabrication d'électricité par traitement photovoltaïque.
Notre commentaire : une nouvelle augmentation du budget de la piscine cachée derrière les derniers chiffres des marchés publics; des délais qui s'allongent encore, même s'ils sont tenus, pour une piscine au-dessus des besoins d'une Ville de 43 000 habitants. Nous n'avons pas les moyens, surtout sans volonté d'économie sur les dépenses générales de la Ville!!
Seul motif de satisfaction : une option « capteurs solaires sur le toit pour réduire la consommation électrique a été ajoutée. Notre association milite pour les bâtiments municipaux à énergie solaire (subventionnés) depuis 2 ans - voir nos articles. Ravis d'être enfin entendus !